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David Goffin a retrouvé confiance sur le sol américain

L'US Open commence. Alors qu'Elise Mertens et Greet Minnen jouent  ce lundi, David Goffin et Zizou Bergs entreront en piste mardi. Le Liégeois, qui reste sur deux demi-finales sur le sol américain, a repris confiance lors des dernières semaines.

On ne se fait pas d'illusions, peu de Belges ont suivi le Challenger de Cary et l'ATP 250 de Winston-Salem aux USA, mais ceux qui l'ont fait, d'une manière ou d'une autre, ont eu la bonne surprise de voir David Goffin grandir tennistiquement sur le sol américain, avec dans le second de ces deux tournois quelques prestations efficaces qui faisaient vraiment plaisir à voir. A Cary, il a été éliminé en demi-finale par le 57e mondial Safiullin sur deux tie-breaks, sans avoir perdu son service. A Winston-Salem, il a été battu au même stade de la compétition par un Senego en pleine bourre qui a ensuite dominé la finale. David a beaucoup moins bien servi que lors des matches précédents, ce qui est souvent un baromètre déterminant chez lui, mais son adversaire ne lui a pas laissé beaucoup d'espace.
 
Le Liégeois aborde donc l'US Open, où il n'a aucun point ATP à défendre, avec une confiance renforcée par neuf matches en onze jours au cours desquels il a su faire preuve d'une constance qu'on ne lui connaissait plus.
A New York, le tirage au sort lui a attribué le Chilien Alejandro Tabilo, qui n'est pas le nom le plus connu sur le circuit mais qui pointe 21e mondial. Un premier tour difficile, donc. "C'est un joueur qui s'adapte à toutes les surfaces", dit Goffin, "un gaucher, excellent serveur, avec un tennis agressif et un revers un peu à plat, il réalise une très bonne saison. Quant à moi, je vais essayer de continuer sur la lancée des deux dernières semaines, et on verra si c'est un match que je peux gagner."
 

A l'entendre, ces récents résultats ne sont pas une surprise. "Je sentais que mon niveau général s'élevait. A Roland Garros j'ai déjà joué quelques bons matches. Sur gazon, j'ai remporté un Challenger (Ilkley). A Atlanta, j'ai battu Shapovalov et livré une bonne partie contre un Cobolli en grande forme. C'est une question de confiance, mais surtout de travail."
Le rôle de son coach Yannis Demeroutis n'est donc pas à sous-estimer. Quelque chose semble avoir vraiment changé. "Cela fait effectivement quelques mois que nous sommes quasiment repartis de zéro", continue le Liégeois. "Retour à la base sur le plan physique, mental et tennistique, avec un niveau d'exigence à l'entraînement revu à la hausse, pour pouvoir me retrouver, et retrouver mon tennis, avec plus de solidité, plus de constance, plus d'agressivité. Petit à petit. Parfois, il faut plus de temps, parfois cela va plus vite. Il y a très longtemps que je n'ai plus joué ainsi neuf matches d'affilée. Qui plus est dans une période et sur une surface qui ne m'a pas toujours réussi ces dernières années. C'est le jour et la nuit par rapport à la manière dont je me sentais ici même en 2023."
 
Et tout ça alors qu'il va avoir 34 ans et que son épouse, Stéphanie, attend leur premier enfant pour la mi-septembre. Cela ne change-t-il pas la vie et les perspectives d'avenir. "Je sais qu'à mon âge on ne peut jurer de rien, mais je ne me pose pas trop de questions", indique-t-il. "La grossesse de ma femme se passe sans souci, il n'y a pas de signe que l'accouchement pourrait avoir lieu plus tôt que prévu. Je me sens bien physiquement, mon tennis a l'air de revenir. Si j'arrive à jouer avec le calme et la sérénité de la semaine dernière à Winston-Salem je sais qu'il peut encore arriver de belles choses contre des joueurs du Top 50, j'ai encore le potentiel pour aller plus haut. Avec la naissance, ce sera peut-être difficile à combiner avec des tournois en Asie, mais je compte bien être là pour les rendez-vous indoor européen, et l'an prochain à New York, ce n'est pas mon dernier US Open."
 

Un adversaire comme Zizou les aime
 
Après les résultats américains de David Goffin, Zizou Bergs (ATP 80) est redevenu deuxième Belge au ranking ATP - pour deux places. Le Limbourgeois a choisi de s'inviter désormais autant que possible à la cour des grands, pour voir vers quel niveau il est capable d'évoluer. Au premier tour de cet US Open, Zizou a eu plus de chance que David au tirage en héritant du Russe Pavel Kotov, 63e mondial, très talentueux mais un peu nonchalant. "C'est un adversaire qui peut me convenir, d'autant que je risquais aussi bien de tomber sur un gros calibre du circuit", confirme le Limbourgeois. "Je connais Kotov, je me suis encore entraîné avec lui la semaine dernière à Winston-Salem, en principe c'est quelqu'un qui peut me permettre d'exprimer mon jeu". Pour la première fois, Zizou va aussi disputer le double, avec le Hongrois Fabio Marozsan.
 
Sources: Tennis Belgium où l'on peut ire aussi les interview de Greet et Elise.
 
 

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