Responsive menu

Raphaël Collignon demi-finaliste à Lyon

Pour sa reprise en Challenger, Raphaël Collignon a atteint les demi-finales du tournoi de Lyon qu'il a pourtant quitté samedi "plus déçu que content". Face à un joueur français de 27 ans, Alexandre Muller, 78e mondial, il sait qu'il aurait pu se qualifier pour la finale, "voire même gagner le tournoi" glisse-t-il. Raphaël n'en retrouve pas moins sa meilleure forme, celle d'un joueur qui vaut bien plus qu'une 350e place mondiale.
 

Ce n'est pas la première fois que Raphaël Collignon quitte un tournoi avec des regrets, "et ce ne sera pas la dernière, grince-t-il, à chaque fois je ne peux m'empêcher de repenser aux épisodes précédents où j'ai un peu gâché, et je gamberge, il faut vraiment que je puisse m'en libérer, me concentrer seulement sur le moment présent, mais c'est plus vite dit que fait."

Bien sûr, on ne peut pas tout gagner, et on n'oubliera pas pour autant que le Liégeois de 22 ans a accompli à Lyon son parcours le plus performant de l'année après son indisponibilité de 2023, défaisant notamment en deux sets (7-5, 6-3) lors des quarts de finale Luca Van Assche (ATP 105) qui était encore 63e mondial il y a peu. Même si le Français s'est plaint du dos au milieu du 2e set, il s'agit d'une "perf" appréciable pour notre compatriote.
 
En demi-finale, Raphaël s'est donc retrouvé face à Alexandre Muller, qui n'est pas le Français le plus connu mais qui vient d'atteindre le 4e tour du Masters 1000 de Rome sur terre batte après avoir éliminé, excusez du peu, Rublev, Fils et Fucsovic en sortant des qualifications. Au premier set, il n'y eut pourtant qu'un joueur sur le court, notre compatriote alignant six jeux et même douze points d'affilée.
"Je jouais très bien, mais lui n'était pas du tout dedans, reconnaît Raphaël, je menais 6-1, je me demandais ce qui se passait, et, bien sûr, j'ai joué un très mauvais jeu d'entrée au deuxième set, ce qui l'a relancé".

A partir de là, avec l'appui du public, le Français, gagnant en confiance, s'est imposé sur un double 6-2, breakant à nouveau lors du premier jeu du troisième set. Pourtant, dans les deux manches, à 2-3 pour Muller, le Liégeois a chaque fois mené 0-40 pour égaliser au score sans y parvenir alors qu'il y avait clairement la place. Gagner ces deux jeux aurait changé la donne.
 
"Je sais que je n'en ai pas mis assez, que je n'y suis pas allé suffisamment, je sais aussi que je n'étais pas moins fort que lui mais que c'est lui qui a gagné, je ne suis pas content de moi, pestait Raphaël.
"Il y a eu beaucoup de positif et des choses qui l'étaient moins, résumait son coach Steve Darcis. Il doit avoir beaucoup plus confiance en lui. Il vient d'affronter des joueurs d'un niveau qu'il n'a pratiquement jamais l'occasion de rencontrer, et j'espère qu'il a vu et compris que, sans surjouer, il avait les moyens de les battre. C'est bon signe, mais il doit parfois être un peu plus courageux, moins défaitiste, et se convaincre que les armes il les a, des matches comme ça doivent l'y aider."

Dans la balance, on ajoutera qu'avec sa finale à Deauville fin mai et les six matches alignés à Lyon, Raphaël a aussi beaucoup joué, et qu'il le sent dans son corps. "J'ai un peu mal partout, hanche, épaule, dos, avant-bras gauche. C'est pourquoi il est plus sage de me désister pour le tournoi de Duffel cette semaine. Je serai en revanche au 25.000 du Léo dans huit jours."
 
 

Retour à la liste